Explication du BIM par nos experts

Posté le 28/04/2022

Bonjour Jérémie, vous êtes en charge d’activité au sein d’ AC Environnement. En tant qu’expert des diagnostics immobiliers, vous proposez à votre clientèle des solutions adaptées à leur besoin… quelles sont-elles ?

Nous sommes effectivement sollicités pour un ensemble d’intervention ayant trait aux diagnostics immobiliers. Ainsi, nous récoltons les données techniques du bâti, mesurons les espaces, analysons les matériaux, effectuons des prélèvements, … Pour ainsi dire, nous établissons une radiographie des logements ou bâtiments afin que les propriétaires et gestionnaires puissent assurer l’exploitation et la maintenance de leurs biens en toute connaissance.

 

Mais votre prestation parfois ne s’interrompt pas ici

Certainement, cette cartographie est parfois insuffisante particulièrement lorsque l’on est sur des projets de rénovation ou de réhabilitation plus importants. Savoir que l’on est en présence de plomb ou d’amiante est une donnée importante ; savoir où est localisé le polluant avec exactitude et le quantifier est obligatoire. De même comme on fait une étude de sol avant de construire, je conseille donc à mes clients de « BIM-er » leurs biens, leurs bâtiments, avant de se lancer.

 

Vous pourriez nous expliquer comment cela se passe ?

« BIM-er » ça consiste en quoi ?

D’abord il y a la nécessité de créer une maquette numérique 3D complète avec un LOD - niveau de détail - lié à son besoin.

Puis, on peut y intégrer toutes les informations nécessaires au projet du bâtiment : implantation, surfaces, ouvertures, matériaux, prestataires, contrat d’entretien …

Enfin vient le moment de son utilisation : on requête, on partage, on calcule, on utilise tout simplement et avec facilité les éléments enregistrés.

 

En quoi c’est différent du carnet de santé numérique ?

C’est bien plus que cela, puisque l’accès facilité aux données désormais fiables et cohérentes, permet analyses et projections.  Sans compter que tous les protagonistes du projet peuvent s’échanger les mêmes informations à tout moment et où qu’ils soient. Par exemple, notre activité étant souvent basé sur des analyses de mètres carrés, avoir les surfaces précises permet d’affiner et améliorer les budgets de façon considérable.

Le BIM et plus largement la digitalisation ne sont pas de nouveaux concepts. C’est juste encore sous exploité en France par les acteurs de l’immobilier mais fort heureusement on y arrive ! Le saviez-vous d’ailleurs que quelques pays voisins commencent à l’imposer dans la conception des bâtiments ?

 

Quelles sont les raisons du retard sur ce sujet ?

Probablement par manque de connaissance et de démonstration ! La digitalisation est davantage qu’un outil, c’est un état d’esprit et une volonté de chercher l’optimisation précisément pour répondre à des problématiques d’enjeux environnementaux et d’efficacité énergétique. C’est tout un processus collaboratif qui a besoin d’être expliqué et enseigné.

Je vous assure que l’ensemble de nos clients sont immédiatement conquis lorsqu’on leur montre un cas concret. Qui ne serait pas réceptif aux arguments d’économie de temps et de budget, d’optimisation de sa productivité et de la possibilité d’aller dans le chemin du développement durable ?

 

Justement auriez-vous un exemple précis à nous partager ?

Récemment nous sommes intervenus à la demande d’ Eiffage sur la réhabilitation de l’Hôtel du Palais, palace implanté à Biarritz. Notre mission était d’accompagner Eiffage - le MO – dans le but de repérer les zones à dépolluer. Malheureusement les éléments qu’ils détenaient n’étaient pas assez précis, ce qui est d’ailleurs souvent le cas lorsque l’on intervient sur des bâtiments anciens qui disposent de plan papier 2D.

Nous avons ainsi proposé de « BIM-er » la zone identifiée (l’escalier majestueux et le couloir principal) et cela a permis d’identifier avec précision les zones en présence de plomb. Moins d’algorithme, moins de calcul par défaut : les instructions fournies permettent un budget juste et un temps d’intervention optimisé.

 

 

Tout le monde est gagnant avec la digitalisation, c’est ça qui est bien !